Faire progresser la compétitivité numérique du Canada : L'anneau de cuivre est juste devant nous…

Au cours des dix-huit derniers mois, nous avons vu le numérique remodeler le monde. Une « voie numérique vers l'avant » n'est pas une option, c'est une nécessité. Cette transformation a donné au Canada l'occasion d'être un chef de file dans de nombreux domaines, des pratiques environnementales à la santé et au bien-être en passant par la transformation des entreprises. Mais historiquement, le Canada a eu du mal à favoriser un avantage numérique. Selon Indice d'innovation 2021 de Bloomberg, nous occupons la 21e place, derrière des leaders de l'innovation tels que la Corée du Sud, Singapour, la Suisse, l'Allemagne, la Suède, le Danemark et Israël. 

Le 4 novembre, la Supergrappe numérique et CityAge ont organisé un événement virtuel intitulé «L'effet des données : l'impératif numérique du Canada.” Cet événement a réuni plus de 350 délégués de partout au Canada pour parler du potentiel numérique du Canada. Nous avons eu l'occasion d'entendre quinze leaders du numérique discuter des opportunités d'innovation au Canada et débattre de notre capacité à les saisir. Sujets inclus :

  • Quel est l'avantage concurrentiel numérique du Canada et comment menons-nous le monde numérique?
  • Comment la numérisation peut-elle orienter l'avenir de nos ressources naturelles et nous aider à atteindre les objectifs de durabilité du Canada?
  • Comment les investissements dans la santé et le bien-être numériques peuvent-ils aider les Canadiens à mener une vie meilleure?

Au cours d'une conversation au coin du feu, les visionnaires de la technologie Chris Albinson (président et chef de la direction de Communitech) et Paul Vallée (fondateur et chef de la direction de Tahama) ont discuté de la situation du Canada en matière de compétitivité numérique. Meagan Simpson (rédactrice en chef adjointe de Betakit) était la modératrice vedette de cette conversation. Voici quelques faits saillants stimulants qui ont émergé de cette discussion :

Surmonter les difficultés d'accès au capital  

Interrogés sur la compétitivité numérique du Canada par rapport au reste du monde, Chris et Paul ont répondu à cette question avec un fort sentiment d'optimisme. Pour partager à nouveau l'analogie peinte par Chris, "L'anneau en laiton est littéralement juste devant nous". 

Chris a expliqué que dans l'ensemble, les flux de capitaux entrant au Canada ont été bons, les entreprises en démarrage et les fondateurs canadiens ayant levé plus d'argent cette année civile qu'ils n'en ont levé au cours des dix précédentes combinées. Nous avons assisté à un certain nombre de cycles d'investissement importants, de grandes sorties et d'introductions en bourse - tous des indicateurs d'une trajectoire positive. Mais Chris n'a pas tardé à remarquer que ce succès n'est pas uniformément réparti à travers le pays. Le Canada continue de souffrir de difficultés d'accès aux capitaux, qui restent bien en deçà de ce dont disposent les entreprises américaines.

Le pourcentage de capital provenant des États-Unis influence les tables de capitalisation et les salles de conseil des entreprises canadiennes. Chris a observé que 90 % du financement de l'innovation canadienne est domicilié aux États-Unis, directement ou indirectement. 90% des revenus sont également domiciliés aux États-Unis. Cela signifie que les entreprises canadiennes pourraient emprunter l'une des deux voies. Ils pourraient être comme un Instacart, fondé par les fondateurs de Waterloo, mais pas vraiment reconnu comme une entreprise canadienne aujourd'hui. Ou un Shopify, qui porte fièrement une feuille d'érable sur le dos, et reste domicilié ici et grandit ici en tant que champion canadien.

Acheter notre propre innovation

Paul a parlé des défis que nous avons au Canada lorsqu'il s'agit de permettre aux entreprises canadiennes de « faire plus que leur poids » dans les opportunités d'approvisionnement local, en particulier les opportunités d'approvisionnement gouvernementales. Il a comparé le Canada à Israël, qui a réussi à se conformer à l'Organisation mondiale du commerce tout en offrant de nombreuses possibilités d'approvisionnement aux entreprises locales pour vendre l'innovation au pays. En résumé, le Canada peut faire un meilleur travail en achetant des innovations fabriquées au Canada et en réalisant les avantages de nos innovations dans des secteurs importants comme les soins de santé et les ressources naturelles. Si nous n'achetons pas l'innovation et ne la soutenons pas au niveau national, la force gravitationnelle des États-Unis sera trop forte pour que ces entreprises puissent y résister.

Être actif sur la propriété intellectuelle

Pour que nous puissions créer une économie d'innovation durable au Canada, nous devons avoir une propriété intellectuelle hébergée au Canada. Paul a noté que l'éducation et la facilitation sont essentielles pour l'avenir de notre économie, qui consiste en fait à extraire et à monétiser les données qui nous entourent.

Leader de l'IA éthique et de la confidentialité des données  

Nous vivons à une époque où il y a une méfiance croissante envers les politiques de gouvernance des données. Partout dans le monde, les gens soulèvent des questions valables sur l'utilisation éthique des données, exigeant plus de transparence et de contrôle sur la diffusion de leurs informations personnelles, en particulier dans des domaines tels que la santé et la banque. Nous voulons être responsables des personnes avec lesquelles nous partageons nos données, sans laisser ces décisions entre les mains de multinationales étrangères telles que Facebook, Apple et Google. Au fur et à mesure que la structure de notre économie des données change pour soutenir cela, il y aura des opportunités d'innovation autour de la confiance des données, de l'accès des tiers aux données, de l'accès aux données piloté par API, de la preuve d'éthique dans l'IA, de la gouvernance des données, de la sécurité de la main-d'œuvre à distance et du paysage de la confidentialité.

Interrogé sur des domaines particuliers où le Canada pourrait être un chef de file dans le monde numérique, Paul nous a rappelé que nous avons une longue histoire d'innovation face aux problèmes de confiance des citoyens. Il a évoqué la tradition de « L'anneau de fer », commencée en 1922 par le professeur HET Haultain de l'Université de Toronto. L'anneau sert de rappel de l'obligation de l'ingénieur de vivre selon une norme élevée de conduite professionnelle. Aujourd'hui, le Canada est dans une position incroyable pour adopter une nouvelle approche en matière de confidentialité des données et de partage sécurisé des données.

Christ a poussé cette conversation un peu plus loin en notant que globalement, nous sommes un pays de confiance, contrairement aux États-Unis et à la Chine. Nous avons la possibilité de devenir le lieu où la confiance est réellement intégrée à la technologie, en maintenant la gouvernance des données par le biais de protocoles, de normes de données éthiques appliquées et, éventuellement, de réglementation. Cela pourrait devenir la marque du Canada.

Collaboration entre l'industrie, le gouvernement et le milieu universitaire

Lorsqu'on leur a demandé qui aurait besoin de diriger ce travail, Chris et Paul ont convenu : Les idées novatrices commencent par l'industrie et le milieu universitaire, mais en fin de compte, le gouvernement doit intervenir pour financer la voie du succès en tant que partenaire. Nous devons non seulement identifier les entreprises performantes, les universités et leur innovation, mais aussi les mettre en contact avec des clients potentiels et le gouvernement. Une grande partie des investissements et des idées les plus novatrices qui auront lieu naîtront dans l'économie en général.

Construire un cadre numérique pour le Canada

Ce n'est qu'une des conversations qui ont eu lieu pendant "L'effet des données : l'impératif numérique du Canada.” Assurez-vous de consulter l'entrevue complète, ainsi que les deux tables rondes qui ont discuté de l'avantage numérique du Canada en matière de ressources et de durabilité, ainsi que de santé et de bien-être.

Cet événement s'est conclu par le lancement de Le projet Avantage numérique. Ce projet est un exercice d'avenir qui suscitera une conversation nationale sur l'importance des technologies numériques et sur la façon dont elles s'harmonisent avec la santé et le bien-être, la durabilité environnementale et la prospérité économique du Canada. Au cours des 90 prochains jours, nous réunirons un large éventail de Canadiens de l'industrie, du gouvernement et du milieu universitaire pour aborder des questions sur :

  • L'avenir de notre système de santé, dans le monde endémique
  • Comment la numérisation peut transformer nos industries traditionnelles qui ont propulsé notre économie pendant des décennies
  • Comment le Canada peut dominer dans les domaines émergents stimulés par la numérisation

Pour en savoir plus sur notre série d'événements en trois parties, visitez : https://www.digitalsupercluster.ca/resources/digital-advantage-project-canada/